Nord-Kivu : Jean-Pierre Lacroix à Beni, l’unité congolaise rempart contre le chaos
Alors que l’Est de la République Démocratique du Congo reste en proie à une instabilité persistante, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de paix, a livré un message fort depuis Beni : la paix ne pourra advenir sans l’union des Congolais et une volonté politique inébranlable.
À Beni, Jean-Pierre Lacroix insiste sur l’unité entre Congolais comme solution à la crise sécuritaire
Beni, 7 septembre 2025 , Poursuivant sa mission en République Démocratique du Congo, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des opérations de paix, a tenu ce dimanche une conférence de presse depuis la base des Casques bleus de Mavivi, à Beni. Dans un discours résolument tourné vers l’espoir mais lucide sur les défis, il a appelé à l’unité nationale face aux groupes armés qui minent la région.
Devant une assistance attentive, M. Lacroix a souligné avec force que « la solution est principalement congolaise ». Il a insisté sur le fait que les divisions internes favorisent les desseins de ceux qui entretiennent le chaos, tandis qu’une approche inclusive et unie permettrait de conjuguer efforts locaux et appui international pour anéantir les forces subversives.
« Plus les Congolais seront unis, meilleure sera leur position pour progresser dans les efforts de paix. Les divisions ouvrent l’espace à ceux qui perpétuent l’instabilit́é », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant le rôle indispensable des partenaires internationaux, compte tenu de la dimension régionale du conflit.
Alors que les processus de paix de Doha et de Washington peinent encore à produire des effets tangibles sur le terrain, le haut responsable onusien a appelé à intensifier les efforts diplomatiques : « Il ne faut pas s’arrêter aux communiqués et aux résolutions. L’effort doit se traduire par une diminution des violences, un cessez-le-feu effectif, et la mise en œuvre des engagements pris. »
La visite de M. Lacroix s’est poursuivie par un entretien avec le général Somo Evariste, gouverneur militaire du Nord-Kivu, qui s’est dit convaincu que ce passage contribuerait à une amélioration tangible de la situation sécuritaire.
Alors que l’ombre de la violence plane encore sur l’Est du Congo, le plaidoyer de Jean-Pierre Lacroix résonne comme un rappel : la paix est entre les mains des Congolais, mais elle exige courage, cohésion et volonté politique. Sans unité, point de salut ; sans action concertée, point de progrès. Le temps n’est plus aux discours, mais aux actes. L’histoire attend.
Franklin MIGABO
